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Journal d'une semaine en Campanie, Italie (si si !)

par Arielle 23 Août 2013, 13:45

Samedi - Arrivée

Après un vol de sept heures et demi, ma soeur et moi avons atterri à Rome, où la température était chaude et invitante. On a aussitôt pris l'autobus, pour un trajet de cinq heures en direction de la petite ville d'Agropoli, située dans la région de la Campanie.

En chemin, on a fait une halte dans une station routière, où nous avons savouré, pour la première fois, de la VRAIE mozzarela (di bufala). N'ayant rien à voir avec les boules de caoutchouc qu'on retrouve en épicerie au Québec (c'est Maria la guide qui le dit !), ce fromage a une texture bien particulière, se défait en filaments et retient un liquide en son centre. Son goût est très doux, mais plus prononcé que le mozzarella d'ici.

 

Journal d'une semaine en Campanie, Italie (si si !)
Dimanche - Agropoli

Jour du seigneur et surtout, jour de repos, nous profitons de la journée pour nous mettre à l'heure de l'Italie et se refaire des forces, après une grosse journée de déplacements.

Suite au petit déjeuner composé de fromage doux, de jus d'orange fraîchement pressé, d'un chocolat chaud et de croissants au goût de panettone, on s'est offert une petite baignade dans la Méditerranée, qui n'est pas extrêmement chaude à ce temps de l'année (début mai). C'est donc sous les yeux effrayés des petites mamas italiennes, venues prendre du repos dans le sud, qu'on a affronté les vagues beaucoup trop froides pour elles.

En après-midi, on a pris plaisir à s'égarer dans les petites rues d'Agropoli, où les jardins fleuris et les citronniers ne manquent pas, puis avons «escalader» le point le plus haut de la ville, où se trouve un château, dont nous avons fait le tour. Ça nous a permis d'obtenir une magnifique vue de la ville et du bord de mer.

 

AgropoliAgropoli
AgropoliAgropoli
AgropoliAgropoli

Agropoli

Lundi - Naples

Au petit matin, on a pris le train en direction de Sorrento (c'est ce que nous pensions), pour aboutir à Naples et ce, grâce aux directives de quelques italiens interrogés au passage (dont un gardien de la gare de train). Ces derniers, nous l'avons appris au cours du voyage, ne sont manifestement pas les meilleurs pour renseigner les touristes et ne se débrouillent pas très bien en anglais. Mais bon, leurs instructions nous ont permis de vivre de petites aventures.

À Naples, nous avons d'abord erré sur l'une des rues principales, la Via Toledo, qui se rend jusqu'au port et où les marchands de sacoches et lunettes d'imitation Gucci tentent de charmer les touristes qui passent. Nous en avons vu quelques-uns ramasser toute leur marchandise en un temps record et s'enfuirent à la course à l'approche de la policia.

Nous avons donc traversé la ville jusqu'au Palais royal, que nous avons pu observer de l'extérieur seulement, étant donné les rénovations en cours. Puis, par inadvertance et par chance, nous sommes entrés dans une immense place commerciale, la Galleria Umberto, où au lieu de visiter les boutiques trop dispendieuses, on a admiré la magnifique architecture et fait du lèche-vitrine à la petite pâtisserie de la place.

Pour diner, on est entrées dans un restaurant tout près de là, où on a chacune commandé une pizza Margherita; plat originaire et emblématique de la ville (nommée en l'honneur de la reine Italienne du même nom, à qui l'on avait préparé un met aux couleurs de l'Italie; la mozarella pour le blanc, la sauce tomate pour le rouge et le basilic pour le vert).

Après le diner, on a de nouveau tenté de nous rendre à Sorrento, sans succès (et oui...), et on a alors emprunté le CircumVisuanno, un système de transport qui ressemble à un métro et qui fait le tour des municipalités qui entourent le Vésuve. C'est alors dans la jolie ville de Pompeï que notre chemin s'est arrêté (pas celle ensevelie sous les cendres, mais sa voisine des temps modernes).

On y a mangé notre toute première gelato du voyage (et pas notre dernière!). Pour moi; saveur tiramisù et pour ma soeur, le classique; pistache, miam miam !

NaplesNaples
NaplesNaples
NaplesNaples
NaplesNaples

Naples

PompeïPompeï
PompeïPompeï

Pompeï

Mardi - Pompeï

Journée Pompeï ! On s'est rendues sur le magnifique site datant de 79 après J.C. en matinée et on a immédiatement entamé notre visite avec le théâtre extérieur de la ville romaine. On a ensuite poursuivi notre chemin vers l'ancienne rue marchande, puis on est entré dans une demeure de l'aristocratie de l'époque. Celle-ci, vaste et toujours accueillante, était agrémentée de grandes fresques représentants des paysages de chasse et des personnages illustres.

Plus tard, on a visité le «bordel» de la ville; petite bâtisse constituée de plusieurs peintures représentants des scènes de sexe, oh la la. Près de là, des pénis en pierre indiquaient le chemin à suivre pour s'y rendre et nous avons beaucoup rit, lorsqu'on nous avons croisé un petit guide touristique qui pointait l'un d'eux à son groupe d'américains en disant de son fort accent italien: «This is my grandfather's».

Aux stands à la sortie du site touristique, on a admiré d'immenses citrons, qui servent uniquement à la fabrication de confiture et de Limoncello (alcool aromatique et sucré, qu'on a grandement apprécié en apéritif). Ces citrons doivent leur taille à la fertilité des terres du Vésuve et étaient pratiquement plus gros que nos grosses têtes.

Suite à cela, on a entâmé l'ascension du Vésuve en bus, puis après 1000 mètres d'altitude, on a poursuivi le reste à pied. La vue du haut du volcan est spectaculaire; il est possible d'y apercevoir l'entièreté des municipalités du CircumVisuanno, y compris Naples et les îles de Capri et d'Ischia. De l'autre côté, l'impressionnant cratère est le siège de nombreuses échappées de souffre qui nous rappellent que le volcan est toujours en action.

En fin de journée, on a  fait une halte dans une fabrique de cameos, fameux bijoux taillés dans les coquillages représentants souvent le profil d'une femme (vous voyez là, le pendentif de votre grand-maman...hihi). On y a vu une artiste à l'oeuvre et l'on s'est chacune laissé tentée par une bague en argent (qui est devenue ma pièce préférée de mon coffre à bijoux).

Ruines de Pompeï

Ruines de Pompeï

Mercredi - Salerno et Paestum

S'étant réveillées trop tard pour attraper le train vers Sorrento (une vraie malédiction cette histoire), on a décidé de se rendre à Salerno, qui est à son opposé sur la côte amalfitaine. J'ai trouvé cette ville universitaire moins touristique, accueillante et dotée d'une belle architecture.

À la Pasticerria Romolo, on a acheté des petites pâtisseries de toute sorte; délicieuses, fraîches, rien comme on avait déjà mangé. Après avoir visité quelques boutiques aux imprimés italiens et parcouru de nombreuses ruelles, on est entrées, encore une fois par inadvertance, dans une magnifique cour d'église. Là, il y avait plusieurs tombeaux sculptés avec détail.

À l'heure du repas, on a tenté un grand restaurant vide à proximité du port (en sachant que les italiens dînent après 13h00, alors qu'il n'était pas tout à fait midi), et on a été très satisfaites de notre choix.

On a de nouveau commander des pizzas Margherita (comment y résister ?), mais cette fois-ci, en suivant la suggestion du serveur et en remplaçant le mozarella «ordinaire» par du mozarella di buffala. Celui-ci, quoique un peu plus dispendieux, est danregeusement délicieux et est de plus, un produit typique de la Campanie. Ce restaurant nous a également permis de goûter, pour la première fois, aux arancinis, dont on est follement tombées amoureuses, et qui consiste en de petites boules panées composées de risotto, de fromage fondant et de sauce tomate, deliciiiiiiiiiioooooosoooooo !

En après-midi, alors que les gens de la place faisaient la siesta et que tous les commerces étaient fermés, on a adopté le rythme des lieux et erré dans les rues calmes de la ville, à la façon Farniente.

Alors que le soleil était sur le point de se coucher, on est arrivées à Paestum. À partir de la gare de train, on devait parcourir un kilomètre à travers la campagne italienne pour pouvoir aboutir aux ruines grecques. Le temps était doux, l'air portait une odeur de fleurs et on était émerveillées par la splendeur des lieux. Un cri de paon au loin et les jeux de lumière sur les temples grecs m'ont transortés à une toute autre époque; ce fut mon coup de coeur du voyage.

Ce soir là, on est rentrées à l'hôtel le coeur léger et le ventre en appétit.

Jeudi - Sorrento

Et oui, on a finalement eu notre journée Sorrento... et dans le train, une petite surprise nous attendait; un groupe de musiciens ambulants a égayé notre matin en jouant à l'accordéon plusieurs airs italiens bien connus.

À notre arrivée en ville, on s'est précipité dans les petites boutiques des rues avoisinantes pour acheter souvenirs et cadeaux; savons citronnés, bijoux, limoncello, sculptures en céramique etc.

Puis, pour le dîner, on s'est installée à la terrasse ensoleillée d'un restaurant et avons commandé l'antipasti della casa (assiette composée de charcuteries maisons, légumes grillés et fromages), ainsi qu'une rafraîchissante birra Morreti.

On s'est ensuite offert une randonnée en bus à deux étages à travers les oliviers et les belles demeures de la côte Sorrentine. On avait alors une vue à la fois sur la mer et les pentes arides de la région.

Vendredi - Capri

Dernière journée de notre trop court périple, on s'est levé tôt pour se rendre en bus au quai de Salerno, où on a pris le traversier en direction de l'énigmatique île de Capri. Le bateau a d'abord fait escale à Amalfi, ce qui nous a permis d'avoir une vue fantastique sur son centre-ville.

À notre arrivée sur Capri, des mini-bus nous attendaient pour faire l'ascension de l'île. Ceux-ci, très étroits, sont, paraitrait-il, spécialement conçus par Mercedes pour convenir aux petites routes sinueuses de l'île. On a rapidement compris la nécessité de leur configuration, lorsqu'à plusieurs mètres d'altitude, on a croisé d'autres véhicules dans les courbes à flan de falaise.

Notre mini-bus nous a déposé sur un palier de l'île où se trouvaient de nombreuses boutiques et quelques restaurants. On a donc déambulé dans les petites allées commerciales, où se vendaient étoffes de soie italiennes et parfums floraux de fabrication artisanale.

Vers midi, on s'est arrêté dans un beau café qui, malheureusement, était plutôt dispendieux et servait des repas de préparation commerciale; ma fondue parmesan ressemblait en tout point à celle qu'on achète en épicerie. Vu l'emplacement de choix du restaurant, on en a conclu qu'il s'agissait d'une place à touristes (ce que nous sommes, mais bon ! hihi). Cependant, notre verre de Campari (apéritif italien parfumé à l'écorce d'orange et différentes herbes), auquel on a ajouté le jus d'orange pressé maison, a fait notre bonheur et a, à lui seul, justifié notre halte-détente.

Comme on était encore sur notre appétit, on est entré dans une petite pâtisserie et on s'est laissé tenter par un cannolo; tube de pâte frite garni d'une farce sucrée. Habituellement, cette dernière, crémeuse, est à base de ricotta, mais on a plutôt opté pour celle au chocolat, miam !

Ensuite, on a continué l'ascension de l'île pour aboutir dans un immense jardin ayant une vue imprenable sur la mer et les falaises. Selon moi, cette vue à couper le souffle, est la principale raison pour laquelle on visite Capri.

Puis, à notre descente vers le port, on a fait halte à la boutique Fiorucci, qui est l'hôte d'une ligne de vêtements du même nom confectionnée sur place. Je me suis alors offert une camisole à chérubins lunettés, sur laquelle il est inscrit Souvenir di Capri et qui, effectivement, constitue un souvenir agréable.

Tout juste avant de reprendre le bateau et de terminer notre périple, on s'est rafraîchi avec un granita di limone, constitué tout simplement de glace, de jus de citron frais et de sucre.

Arrivederci Capri !

 

 

En somme, l'Italie a amplement répondue à nos attentes en ce qui concerne la nourriture, en étant le siège d'une excellente gastronomie. Les cusinières du petit hôtel où nous avons séjourné durant tout le voyage nous ont offert des plats simples à partir d'ingrédients locaux frais.

On a eu droit à des soupes d'haricots et de pâtes (Pasta e Fagioli), à beaucoup de légumes, dont un genre de bette-à-carde italienne, à des poissons frais, des omelettes, des steaks et étonnamment, à assez peu de plats de pâtes.

En fait, si j'ai qu'une remarque négative à faire sur ce voyage, c'est que les Italiens ne sont pas très accueillants envers les touristes, sauf lorsqu'il sagit de siffler les étrangères blêmettes dans la rue... haha. Je crois que c'est comprenable, vu le nombre très élevé de touristes en Italie.

Enfin, la Campanie est une région magnifique, caractérisée par son accessibilité à des sites archéologiques de grande envergure (Pompeï et Pastum), son contact avec la mer et son style de vie tout à fait Dolce vita.

 

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commentaires
A
Plus de photos à venir ^^
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